La fin de l’année 2017, c’est dans deux jours. Une autre année commence. Habituellement, lorsqu’ un «cycle» arrive à son terme on le célèbre d’abord de plusieurs manières. Dans la joie, il est clair, façon de souhaiter la bienvenue à la prochaine «révolution».
C’est le moment aussi choisi par beaucoup pour prendre des résolutions comme par exemple cesser le tabac pour les «heavy smokers», les gros fumeurs qui se plaignent tout le temps des méfaits de la cigarette et de ses ravages sur la santé mais qui en «bouffent» l’une dernière l’autre. Pour le commun des Algériens, habitués depuis quelque temps déjà aux multiples augmentations tous azimuts des produits de large consommation en «haute saison», c’est le moment surtout de tenir son ventre et de «prier» pour que ça change tout en sachant qu’il doit serrer davantage sa ceinture usée par tant de «trous nouveaux» qui s’ y creusent pour le maintenir debout comme un clou.
Des augmentations, il y ‘en aura bien évidement en 2018. Une année difficile avait-on d’ailleurs prévenu en haut lieu d’ailleurs. Même si l’on constate que ces dernières ne sont pas vraiment significatives, il va de soi qu’un smicard et même un fonctionnaire de la «classe moyenne» doivent désormais recompter leurs sous. En plus des carburants et des transports, d’autres «secteurs» vont être contaminés par ces hausses décidées souvent au niveau de l’épicier du coin ou dans certains milieux qui ont pignon sur rue et qui imposent des hausses surprises en simulant des crises
«cycliques» comme pour le lait pourtant subventionné et produit en grande quantité dans les quatre coins du pays.
Certains produits ont même connu des hausses importantes qui ont maintenu le chiffre de l’inflation à un taux élevé durant toute l’année qui va s’écouler. Il faut souligner aussi dans ce contexte que les augmentations se font par «anticipation» maintenant que tout le monde s’est habitué aux décisions contenues dans les lois de finances passées.
C’est la faute à qui ? Aux salaires peu conséquents des Algériens qui ne reflètent guerre une réalité d’un terrain miné par l’anarchie, l’informel ou encore le «libre marché» ? Au pétrole qui s’épuise et qui nous montre aujourd’hui l’amère réalité d’un pays dépendant presque exclusivement des hydrocarbures pour vivre ? D’une absence de vision et de stratégie ?
C’est tout cela à la fois, vous rétorqueront sans le moindre sourcillement les experts et autres économistes chevronnés qui n’ont d’ailleurs de cesse essayé d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur la nécessité de diversifier l’économie nationale et par conséquent, créer de l’emploi et de la richesse. On nous a promis que l’année 2018 sera celle de la transition. Espérons-le de tout cœur !
S. M.